La maison belge du designer Jean-Philippe Demeyer témoigne de sa capacité à entremêler de très belle manière couleurs et styles variés.
Jean-Philippe Demeyer, antiquaire belge devenu expert autodidacte en conception de maisons, envisage de déménager, mais il sait que ce ne sera pas loin de son domicile actuel en Flandre occidentale. «Tous mes artisans et artisans sont ici. Je ne peux pas m'en passer ; ce sont mes mains», explique-t-il.
«Je peux fabriquer tout et n'importe quoi dans un rayon de 50 milles.» Jean-Philippe de JPD Meyer & Co est clairement passionné par l'idée d'avoir une telle créativité à sa porte. Si Jean-Philippe aime la soie de Venise et le velours de Lyon, il affirme n'en avoir pas besoin dans son travail.
«Je crois que vous êtes beaucoup plus détendu lorsque vous limitez vos choix, et cela vous rend plus heureux. Bien sûr, nous devons être ouverts à d’autres sources mais, pour moi, acheter en dehors de cette région est l’exception ; c'est presque l'assaisonnement d'un plat, plutôt que les ingrédients principaux », avoue-t-il.
Jean-Philippe se décrit comme un « transformateur vif », ce qui est certainement évident dans sa maison actuelle. Construit en 2012, dans un style flamand du XVIIe siècle, le toit abrupt, recouvert de tuiles d'argile courbées et l'extérieur peint en rouge brique, masquent une débauche de couleurs et de motifs coordonnés qui attendent à l'intérieur.
Achetée pendant la pandémie avec ses partenaires personnels et commerciaux, Frank Ver Elst et Jean-Paul Dewever, la maison a été un achat rapide après le renouvellement du bail de leur ancienne maison, une ferme du XVe siècle.
« J'adorais notre ancienne maison, raconte Jean-Philippe, mais son entretien nous coûtait de plus en plus cher. Il était également classé, ce qui gênait le designer brugeois : « Le bâtiment a pris le relais parce que je ne pouvais pas le modifier ; ça a commencé à me changer. Il était temps de déménager.
Le changement est quelque chose que Jean-Philippe a apporté en abondance dans cette maison, décrite précédemment comme « horrible à l'intérieur », avec chaque pièce d'une nuance de beige ou de gris lorsqu'ils l'ont achetée. Mais Jean-Philippe voyait le potentiel. « Même une maison laide peut vous sourire », dit-il.
Avec 505 m² d'espace, les chambres étaient de conception classique, même s'il s'agissait d'une construction récente. « C'était une copie d'architecture », explique Jean-Philippe, « mais pour moi, une nouvelle maison doit paraître moderne et « actuelle » et ne pas prétendre qu'elle date de 1780. Je ne veux pas avoir l'impression d'être dans la maison de ma grand-mère. .'
Jean-Philippe poursuit : « On me dit que j'ai un certain style de décoration d'intérieur, mais ce n'est pas le cas, j'ai une méthode. Je suis maximaliste mais de manière minimaliste. Il y a toujours quelque chose qui reste le même – la structure – et si c'est bon, alors vous pouvez vous déchaîner.
Pour donner à cette maison sa « structure », le revêtement de sol a été arraché et remplacé par du terrazzo de couleur paille au rez-de-chaussée et un tapis fleuri à l'étage. Les murs et les plafonds ont été peints dans une « teinte de fond de teint », en utilisant une peinture extérieure à base de sable pour donner l'impression d'un badigeon de chaux – le type de touche que Jean-Philippe recherche toujours.
La plus grande réussite est le salon, avec sa nouvelle cheminée réalisée par un plâtrier brugeois, surmonté de deux murs en miroir et flanqué d'un vaste canapé tout en courbes orné de grandes fleurs, avec des chaises en acajou style Empire de la mairie de Bruges, aujourd'hui terminées en jaune soleil et patchwork de tissus.
« Pour moi, il n'y a pas d'intérieur sans antiquités recyclées », explique Jean-Philippe. « Il faut quelque chose d'hier et d'aujourd'hui pour créer quelque chose pour demain. Je recycle, transforme et change toujours ce que j'ai.
Pour l'instant, cette maison est terminée et un nouveau chapitre passionnant vous attend. Sans surprise, ce n’est pas l’intérieur d’une maison potentielle qui compte, mais plutôt le terrain sur lequel elle se trouve. Jean-Philippe explique : « Je préférerais trouver une horrible maison sur un immense terrain, où je pourrais planter une orchidée avec plus de 300 arbres fruitiers, car je sais que je peux changer de maison et la faire nôtre.
Rencontrez le designer et propriétaire
Jean-Philippe Demeyer partage ses inspirations stylistiques
Quelle partie de la maison considérez-vous comme la plus grande réussite ?
L'habillage de la cheminée de style Louis XV du salon avec du plâtre.
Quelle est votre couleur préférée ?
Foundation – c'est le nouveau blanc pour moi. Il mélange tous les objets et objets d’intérieur.
Décrivez votre style en trois mots.
Structure, thème, twist.
Pouvez-vous nous indiquer un endroit que nous devrions ajouter à notre liste de souhaits de voyage ?
Damme, une petite ville entre la ville historique de Bruges et la ville balnéaire chic de Knokke.
Bâtiment préféré ?
J'aime n'importe quel style ; pour moi, c'est l'ambiance qui compte le plus. Si je devais en choisir un, ce serait le Palais Royal de Laeken, à la périphérie de Bruxelles, avec ses serres royales, des bâtiments tellement étonnants.
Quel a été le dernier objet que vous avez restauré pour votre maison ?
Une belle paire d'hippopotames en acajou sculpté.
De quel objet ne vous séparerez-vous jamais ?
Ma collection de pots d'orangerie en céramique sur socle de Vallauris, sud de la France.