Depuis quelques années, les prêts immobiliers sont devenus les meilleurs moyens d’acquérir ou de construire un bien immobilier. Il faut dire que le prix sans cesse croissant de l’immobilier entraîne les personnes désireuses de s’installer à faire de gros efforts financiers. Cela dit, la souscription d’un prêt immobilier est un processus délicat qui dépend de nombreux critères qui ne sont pas forcément connus du grand public. Quels sont les éléments pris en compte par les banques et institutions financières pour un prêt immobilier ?
Les finances du client sont examinées lors d’une demande de prêt immobilier
Les finances du client sont les premiers éléments à prendre en compte pour un prêt immobilier. Elle prend en compte des éléments comme le taux d’endettement ou encore l’apport du client dans la mise en place de son projet.
Le taux d’endettement
Le premier élément pris en compte par les institutions financières au moment d’accorder un prêt immobilier est le taux d’endettement. C’est la partie de revenu qui peut être consacrée au remboursement du crédit.
Traditionnellement, les institutions financières ne dépassent pas un taux d’endettement de 30 à 33 %. Cela signifie que le remboursement mensuel du prêt à accorder ne doit pas excéder le tiers du salaire du client. Évidemment, il ne s’agit aucunement d’une règle, mais simplement d’une recommandation.
Outre le taux d’endettement, les institutions financières accordent une attention particulière aux revenus généraux du client. Pour ce faire, les banques recensent toutes les rentrées d’argent (salaire net, pension et retraite) ainsi que les charges afin de déduire le « reste à consommer ». De plus, selon les cas et les types de besoins, certaines institutions peuvent aussi prendre en compte les salaires variables et les revenus locatifs.
Cela dit, les frais liés aux heures supplémentaires, aux primes ou encore aux allocations ne sont pas pris en compte et ne peuvent être intégrés dans le calcul du montant moyen d’un prêt immobilier.
L’apport du client
Le prêt immobilier repose sur la base d’un apport préalable du client. Cet élément constitue d’ailleurs un critère essentiel, car les banques ne prêtent pas de l’argent à n’importe qui. Au-delà des revenus, ces institutions financières prennent en compte la capacité d’apport du client pour choisir de lui accorder un prêt ou non. Le rapport est assez simple. Plus le client fera un apport, plus grandes seront ses chances de bénéficier d’un prêt.
Par exemple, les banques n’hésitent pas à accorder un crédit pour un projet majoritairement financé par le client. Si son apport est jugé insuffisant, la banque pourrait avoir des doutes. Dans ce cas, elle fera encore plus attention aux autres critères d’octroi de prêt.
En dehors de l’apport client, les institutions financières mettent un point d’honneur à étudier le degré de faisabilité du projet client. Bien souvent, elles refusent d’accorder des prêts à des projets immobiliers trop ambitieux qui ne reposent pas sur des bases solides.
Pour éviter de nombreux refus, les personnes voulant faire un prêt devront choisir le moment parfait pour le demander. Idéalement, il faudrait le faire lorsque le projet est bien ficelé et que les critères sont bien remplis. Cela dit, il est possible de faire une simulation à cette adresse par exemple pour évaluer les taux de succès ainsi que les éléments pris en compte par les banques pour l’octroi de prêt. En utilisant un simulateur en ligne, vous aurez une idée précise du montant qui vous sera accordé par les institutions financières.
Prêt immobilier : le profil du demandeur
À part les questions de finance, les banques et autres institutions financières mènent une enquête de personnalité pour dresser le profil du client.
La situation professionnelle
Comme précédemment évoqué, les institutions financières accordent une très grande attention aux revenus des personnes désireuses de contracter un prêt immobilier. Cela permet de déterminer leur capacité de remboursement. En dehors des revenus, ces institutions veillent à la situation professionnelle de leurs clients. Cela leur permet de faire une projection dans le temps quant à la capacité de paiement.
En ce sens, les banques accordent plus aisément des prêts à des salariés en CDI plutôt qu’à des CDD. Cela s’explique par le fait que les salariés en CDI ont un revenu montant alors que les CDD ont une situation plus instable.
En dehors du type de contrat, les institutions financières privilégient les salariés dotés d’une certaine ancienneté. Cela donne des gages quant à leur stabilité. Pour rappel, un salarié est considéré comme stable lorsqu’il exerce dans une entreprise pendant au moins trois ans.
Toutefois, le fait que ces institutions apprécient l’ancienneté ne signifie aucunement que leurs cibles sont les personnes du troisième âge. C’est d’ailleurs le contraire en ce sens qu’elles préfèrent les clients en mesure de faire des prêts sur de longues durées. Ainsi, un jeune aura plus de chance d’avoir un crédit immobilier qu’un homme d’un âge avancé.
Cependant, en raison des particularités du prêt immobilier, certaines institutions négligent le facteur âge. D’autant plus que la plupart des jeunes préfèrent louer un appartement plutôt que d’entamer la construction d’une maison.
Le passif
Le dernier élément pris en compte dans la procédure d’obtention de prêt est le passif du client. Les banques font particulièrement attention au passé des clients afin d’éviter le surendettement. Les clients ne doivent donc pas être fichés à la Banque de France. Ils ne doivent pas non plus avoir des créances auprès d’autres institutions financières.